Mardi 2 janvier. Coup de fil de
mon dĂ©taillant : « Vous aviez commandĂ© une draisine REE, elle est
arrivĂ©e, vous pouvez venir la chercher quand vous voulez ». Ah bon, j’ai
commandĂ© une DU65 ? Oui, cela me revient, c’Ă©tait il y a… bien longtemps, lorsque
j’ai regrettĂ© d’avoir « loupĂ© » la première fabrication. Pour ne pas
montrer ma trop grande impatience, je ne suis allé la chercher que le
lendemain. Depuis, elle trĂ´ne sur le petit mais vieux rĂ©seau-Ă©tagère de mon bureau… Je la
regarde, je l’observe, je l’admire… Quelle prĂ©cision, que de dĂ©tails que je n’avais
mĂªme pas repĂ©rĂ©s sur les photos « de celles en vrai ».
Et puis, je n’ai pas tenu bien longtemps,
j’ai sorti « la Jouef » de sa vitrine. Je l’ai posĂ© Ă cĂ´tĂ©. Cette
DU65 « made in Champagnole », je l’adore. Je l’ai depuis mon
adolescence, je chargeais et déchargeais la plateforme et le wagonnet. Elle a
été de tous les réseaux et de tous les chantiers de voie ! Conçue en 1967,
cinquante annĂ©es pleines sĂ©parent les deux modèles. Aujourd’hui, c’est donc jour de nostalgie !
Y aura-t-il un nouveau modèle
dans 50 ans ? Comment sera-t-il ? En quelle matière, avec quels raffinements
techniques, avec quels nouveaux dĂ©tails ? J’espère seulement qu’il sera
bien « physique », roulant sur de « vrais » rails et non un
avatar dĂ©matĂ©rialisĂ© flottant d’une fibre Ă l’autre de la toile mondiale. Et
puis zut, dans 50 ans, je ne serai plus lĂ … En attendant, je vais profiter un
max’ de ma DU65. Non, de mes DU65 car les deux modèles n’ont mĂªme pas de raison
de se jalouser, l’ancienne ayant sa place sur le rĂ©seau « collection »
que je commence à imaginer, la nouvelle sur le réseau numérique qui lui est
bien en cours de construction et sur lequel les trains peuvent déjà rouler.