Lors d’un article précédent, j’avais raillé la population clairsemée
de mon réseau en construction, la comparant à « celle de la Laponie en pleine période touristique ».
C’était sans compter sur les lecteurs de ce blog, en particulier « Vent de
Bronze » qui me met au défi de créer un réseau sur ce thème. Je vous
emmène donc aujourd’hui en Finlande, à la découverte des VR, la compagnie
nationale. Si vous voulez bien lire la suite !
La Laponie
ferroviaire existe. Du moins quelques lignes… Tout ferroviphile a entendu
parler de la fameuse ligne du fer qui relie Kiruna en Suède au port de Narvik
en Norvège, pour écouler la production des mines de fer (celles qui menacent d’ailleurs
l’avenir de la ville en l’engloutissant dans des excavations monstrueuses) à l’aide
d’interminables trains menés par des locos articulés dont Roco, il me semble,
avait proposé la reproduction il y a quelques années. Côté Finlandais,
Rovaniemi, la « grande » ville du grand Nord en territoire Same (Lapon)
est reliée à Helsinki. Dix heures de train pour 1000 km, votre voiture pouvant
vous suivre dans des fourgons porte-autos bien protégés…
Aujourd’hui,
je vous invite à découvrir la « tête de ligne » : la gare
centrale (Rautatieasema) d’Helsinki. Le bâtiment vaut déjà le détour et n’a
rien à envier à nos « embarcadères » parisiens : un édifice
monumental en granit rose, aujourd’hui totalement « intermodal » (le
métro est dessous et le port avec ses ferry pour l’Estonie, la Suède, les îles Åland et autres destinations outre-Baltique
n’est pas bien loin), achevé en 1919 et mariant art déco et architecture nationale
finlandaise.
Les contrôleurs des trains russes ne voient jamais d'un bon oeil les photographes trop curieux ! |
Partent d’ici tout à la fois les trains de « banlieue »,
les régionaux, les « longs parcours » et quelques trains en direction
du seul pays relié par fer, la Russie. J’ai oublié de vous dire que le réseau
finlandais est, pour les français, à « voie large » et au gabarit
russe… A peine sortis de la gare, tous les trains longent le parc Tölöviken, un
endroit idéal pour les « trainspotters » finlandais. Mais je n’en ai
jamais rencontré un seul ! Un paradis en rouge et blanc…
Et le
modéliste ferroviaire dans tout ça ? Ben… C'est-à-dire… Je n’en ai aussi
jamais rencontré un. Je ne connais pas de magasin spécialisé dans la capitale
(ce qui ne veut pas dire qu’il n’en existe pas !), je n’y ai trouvé que
quelques coffrets Märklin dans des magasins généralistes. Pas de Loco-Revue en
finnois. Mais il doit bien exister, le modéliste finlandais… Car ces trains
sont si beaux à contempler et si confortables à utiliser ! Et je mets
volontairement de côté le trafic « fret », j’y reviendrai si cela
vous intéresse.
Alors un
réseau ou un diorama aux couleurs des VR ? Sans aller aux limites du
cercle polaire, sans répandre des sacs entiers de « neige artificielle »
sur des sapins-bougies et des bouleaux nains, j’aimerais quand même savoir recréer
la lumière particulière d’une belle journée d’hiver… Quels tubes-néon ou spots
halogènes faut-il utiliser ? Quel « outremer » un peu rosé faut-il appliquer
au décor de fond ? Et faut-il introduire un congélateur dans notre local à
petits trains et en laisser la porte ouverte pour recréer cette si étrange
ambiance ?
16 heures par une après-midi d'hiver en gare de Turku (l'ancienne capitale au sud-ouest de la Finlande) |
Pardonnez-moi
cette petite escapade quelque peu éloignée des anciennes compagnies et de la
SNCF mais nous restons quand même au cœur de l’Europe, celle dont les capitales
ne sont pas desservies par les lignes à grande vitesse mais où le chemin de fer
ne s’arrête jamais, même au plus profond de l’hiver.
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