Premier contact avec un train miniature



Phase 1 du projet « De la découverte au rêve »/ Etape 2


Comment mixer découverte et rêve ? Comment tenir mes engagements et répondre à l’enthousiasme des élèves ? La commande passée à la boutique LR-Presse arrive à point pour m’aider à répondre à ces deux questions ! Rendons-nous immédiatement vers la salle d’activités de l’ULIS. Je leur laisse déballer le carton. A l’intérieur, un coffret de départ PIKO. Le boîtage n’évoque pas grand-chose pour eux et ils l’ouvrent vite. Belle clameur, je vous laisse imaginer les cris de joie. Il y a là, soigneusement rangés, une BB63000, deux couverts, le traditionnel ovale de voie et le non-moins traditionnel transformateur.




D’un côté les hésitants (ou les plus respectueux des consignes) « C’est quoi ? A quoi ça sert ? » et de l’autre les impatients qui tentent d’arracher le matériel du polystyrène. On se calme, vous avez dit vous-mêmes il y a peu que c’était fragile. On rapproche trois bureaux et on essaye de relier les rails. Cela part dans de belles courbes et contre-courbes… Après quelques manipulations (je certifie que la voie Piko est solide !), plusieurs élèves ont compris qu’il fallait faire « un rond ». Mais à quoi servent alors les deux coupons de voie droits ? Ils arrivent enfin à tracer un ovale alors que d’autres élèves observent le « transfo » : comment le brancher ? Côté secteur, cela semble facile mais de l’autre côté ? Deux fils avec rien au bout, c’est étonnant (lors des ateliers d’électricité, nous avions des pinces « crocodile »). Je demande de vérifier avec le doigt si les rails sont bien éclissés. Bien sûr que non ! La « brigade de la voie » se remet à l’Å“uvre. Nouvelle épreuve : poser correctement la loco et les wagons sur les rails. J’aurais du commander une 020 ! On y arrive enfin, les attelages encaissent leurs premiers chocs et tous les élèves se disputent le boitier de commande. Chacun sera à son tour conducteur de « notre » train… Un joli moment de bonheur pour tous ! De mon côté, il est intéressant de voir qu’ils se placent spontanément à hauteur de table pour observer le train : Loco Revue qui traite régulièrement  de la question de la hauteur de piètement doit être dans le vrai !
 
Les questions et les remarques fusent. Nathalie les note, nous devrons les reprendre : Sarah estime qu’il nous faut une plaque pour poser notre train ; Ramadan s‘inquiète de n’avoir que des trains « des années 50 » et signale que dans le documentaire il y avait des maisons, une ville et plus de trains ; Davout (qui n’a jamais pris le train) demande s’il y a une salle de bains dans les wagons et si le coffret a couté cher ; Eren trouve qu’il manque des animaux et Esly les jardins… L’absence de décor se fait vite sentir ainsi que la pauvreté du parc roulant, Ramadan clamant haut et fort qu’il souhaite qu’on ait des trains de 2015. Davout observe de très près la loco et signale qu’elle n’a pas « le carré sur le toit ». Long moment d’hésitation de ma part, je lui demande d’expliquer… Et oui, ce n’est pas une loco électrique, il lui manque le pantographe ! 


L’heure tourne, on remballe le coffret. Retour en classe à regret. Le suspens court toujours, ils ignorent la suite…

A savoir : la photo de mineurs est très encadrée, encore plus dans le cadre scolaire. J’aurais pu choisir de ne montrer aucun enfant au fil de ms articles. Dommage… En conséquence, je veille à respecter le droit à l’image en ne publiant que des photos de groupe ou des visages floutées. Vous saurez donc m’excuser.
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