Les trains de Gégé : y a pas de logique !


Résumé des épisodes précédents : mon ami Gégé a découvert les restes d’un réseau Jouef dans une maison à rénover. J’ai décidé de « faire parler » ces petits trains en imaginant leur vie antérieure et en sollicitant les lecteurs du blog Loco-Revue pour résoudre certaines questions ou énigmes. 



Et ben oui, je crois qu’il n’y a aucune logique à trouver dans ces caisses pleines de vieux trains Jouef. Une fois écartés les contenus de coffrets « de départ » plus ou moins identifiés, une fois isolés les cadeaux du tonton ferroviphile, une fois acceptés les achats nécessaires au fonctionnement du réseau, le reste ne semble être qu’un regroupement de matériels sans logique apparente. Pourquoi ? Lisez la suite !


Les éléments de voie : du new-rail en acier ou en laiton et des aiguilles manuelles de deux générations. Mais pourquoi avoir plusieurs rails de raccordement du transfo « Prima » (voir ci-dessous) alors qu’il y avait plusieurs Disjoncta « bleu » ? 

A quoi cette pédale de commande pouvait bien servir alors que les deux passages à niveau sont manuels (et il n’y a pas de signalisation) ? 

Pas de rails de coupure ni d’éclisses isolantes… Les circuits devaient donc être totalement indépendants selon le principe un train / un circuit / un joueur (il y a trois transfos)…


Le décor : la gare de Maintenon, la remise à deux voies, le tunnel « manteau de chien » et la gare de Villeneuve. C’est tout ! Pas un personnage, pas un accessoire, pas un arbre… Les trains sont faits pour rouler, un point c’est tout !



Le matériel roulant : du matériel en très bon état à des engins charcutés, bricolés, réparés… Tout cela a bien vécu, passant de mains très douces à d'autres... sans pitié ! 


Voilà les éléments d’un réseau vraisemblablement issu de provenances différentes, qui s’étalent même sur deux générations. Voici donc un train qui a servi, beaucoup servi avant d’être oublié, retrouvé, nettoyé et exposé… Belle vie en somme pour ces objets inertes, ces pièces de loisirs techniques pour enfants sages et papas nostalgiques. Cette exploration a été bien agréable en votre compagnie mais bon, Gégé a trouvé de vieilles bouteilles dans la cave de la maison. Faut que j’y aille ! Mais je reviendrai… Avec les trains de Xavier ! 




C’est (évidemment) François Robein qui a eu la réponse à l’énigme précédente sur le « mystérieux » rail d’alimentation : « Le catalogue Jouef 1963 donne la réponse. Ce rail permettait l'inversion du sens de marche pour l'alimentation la plus rustique qui soit,  le Prima Transfo. Jouef voulait offrir à sa clientèle qui utilisait les contacteurs à piles une véritable alimentation secteur, mais tout en restant très économique, selon la politique le la marque. Les rails d'alimentation présents dans les coffrets de l'époque ou vendus à la pièce sous la référence « 470 A Inv » permettaient donc une double jonction, avec les connecteurs classiques à glisser sous les traverses et les 3 contacts pour le Primo Transfo réf 887 permettant l'inversion de marche en basculant d'une paire à l'autre. Seul le poids du transfo permettait d'appuyer sur les contacts. Plutôt sommaire, le Primo transfo n'aura pas une longue vie au catalogue Jouef. » Merci à lui et aux différents lecteurs qui m’ont apporté leurs éclairages via ce blog ou directement.



Plus récente Plus ancienne