Résumé de l’épisode
précédent : mon ami Gégé a découvert les restes d’un réseau Jouef dans une
maison à rénover. J’ai décidé de « faire parler » ces petits trains en imaginant leur vie antérieure, seulement
armé de la « bible » en la matière, le « Jouef » de Clive
Lamming (éditions LR Presse). Et j’ai aussi décidé que j’aurai besoin des
lecteurs du blog Loco-Revue pour résoudre certaines questions ou énigmes, voire
pour donner leur point de vue sur cette enquête.
J’ai donc « mis en
situation » ces trains sur une table. Ma machine à remonter le temps a
bloqué son curseur sur la période 1970/1975 et m'a télétransporté en cliquant simplement sur "lire la suite" dans
le grenier de cette maison.
Autour d’une grande plaque d’aggloméré, il y a un
père et ses deux enfants. Oui, ils sont trois car il y a trois transfos et de
quoi faire largement trois circuits indépendants. Le décor est rudimentaire
pour ne pas dire inexistant et le matériel, lancé à grande vitesse (celle du Mistral
et du Capitole d’alors), a tendance à verser dans les courbes à rayon 325 mm.
Mais qu’est ce qu’ils s’amusent tous les trois, d’autant plus que le père ne
rechigne pas à réparer et bricoler…
La belle histoire s’arrête à
l’été 1976. Pour quelles raisons ? Des enfants devenus ados et préférant
la première Mob (ou Peugeot ou Ciao…) obtenue pour le BEPC, à ce train synonyme
d’enfance révolue ? Le réseau est démonté et rangé, bien enveloppé dans
les journaux de l’été (mais dont la une restera d’actualité quelques années
encore). Il sera oublié…
Mais dans mon rêve, il y a deux
éléments qui ne « collent » pas :
Que font là ces deux wagons
surbaissés, référence 658, hélas sans leur transfo en chargement ? Et pour
cause, puisqu’ils sont d’une génération précédente avec leurs attelages
« d’avant la boucle universelle ». D’où viennent-ils car ce sont
les seuls du lot avec ce type d’attelage ? Et pourquoi deux exemplaires,
car c’est généralement le wagon que l’on ne possède qu’à un seul exemplaire,
non ?
Et que dire de ces couverts
« isothermes » Findus (référence 6266) et Spatenbräu München
(référence 6261) ? D’après Clive Lamming, ces wagons n’ont été
commercialisés qu’entre 1978 et 1979 et, de plus, le couvert Findus n’a jamais
été déballé, aujourd’hui encore sous son film plastique. Ces couverts sont
d’ailleurs les seuls matériels roulants en boite, avec le couvert UIC,
référence 6240, tous n'ont visiblement jamais roulé. Je me dis qu’un grand
oncle, habitant bien loin et ne sachant pas que pour le train c’était fini,
aurait eu l’idée de cet inestimable cadeau de Noël. Il aurait mieux fait
d’offrir des chèques-carburant (deux temps) pour la Mob (ou Peugeot ou Ciao…).
Vous voyez, ces modestes trains
révèlent bien des petits secrets ! Et ce n’est que le début…
Petite question aux
spécialistes :
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Il n’y a pas que les trois
couverts « neufs en boite », il y a aussi le passage à niveau
manuel, vraisemblablement destiné à remplacer son ancêtre aux barrières brisées
(présent dans les cartons). Je ne me souviens pas que cette référence 2675
était livrée avec deux sachets de flocage. Qu’en pensez-vous ? A titre de
circonstance atténuante, je ne dispose que de la première édition du
« Jouef » de Clive Lamming…