Je vous rassure, il n’y a pas de
truand dans cette affaire ! Résumé des épisodes précédents : mon ami
Gégé a découvert les restes d’un réseau Jouef dans une maison à rénover. J’ai
décidé de « faire parler » ces petits trains en imaginant leur vie antérieure
et en sollicitant les lecteurs du blog Loco-Revue pour résoudre certaines
questions ou énigmes.
Cette fois-ci, je suis intrigué
par l’état de conservation de ce matériel Jouef, ou plutôt « ses états »
de conservation. Lisez-donc la suite, vous y trouverez également des réponses
plausibles à l’énigme précédente.
La « brute », c’est
celui (le père ? un fils ?) qui a massacré sans vergogne une partie
du matériel. Le pauvre locotracteur D2705 en a fait les frais : attelages
brisés (et remplacés par un « croc » en fil électrique), capot complètement
fondu (par un fer à souder ? en tout cas cela ne vient pas d’une
surchauffe du moteur), il est aussi « amoché » que son compère Y
51130.
Quant à la pauvre BB 9201 (à droite), la comparaison avec son sosie pourtant bien
patiné par l’usage, qui m’a été confié par un parent d’élève, est édifiante !
D’autres wagons sont aussi amputés de leurs tampons ou de quelques accessoires ;
ce matériel a vraiment été au service d’enfants, disons, turbulents !
Le « bon », c’est celui
qui a préservé les wagons porte-autos référence 654. Il y a trois wagons et 11
voitures. Si je considère qu’un wagon a été acheté vide (cela était possible),
il ne manque donc qu’une seule voiture, toutes les autres étant en parfait
état. Moi, de ce même wagon d’enfance, j’ai cassé toutes les voitures qui
étaient, il faut le reconnaître, bien plus fragiles que les microminiatures Norev.
Ma nouvelle énigme : le
locotracteur « D2705 » est bien connu. Inspiré par un matériel
anglais, il a été évidemment diffusé au Royaume-Uni lors de la tentative de
Jouef outre-Manche (vous savez, le « Playcraft » gravé sous les
châssis !) mais également en France sous la référence 838 (il a existé
parait-il une référence 839 correspondant à un modèle 4x4. Oui, quatre roues
motrices). Mais qui en sait plus sur ces deux wagons tombereaux d’inspiration
indéniablement britannique avec leurs freins à levier ? J’en ai un gris
et un brun, avec les mêmes marquages gravés « TUBE, 22 T, B731490,
10-7 ». Sous le châssis, on retrouve les traditionnels marquages « Jouef
for Playcraft, Made in France ». Ce wagon ne figure pas dans la première
édition de l’ouvrage de Clive Lamming…
L’énigme précédente http://blog.e-train.fr/2018/01/les-trains-de-gege-y-quelque-chose-qui.html#more sur les wagons surbaissés est en partie résolue. Deux explications plausibles
justifiant la présence de deux wagons identiques. Un lecteur anonyme du blog
suggère que ces wagons auraient été vendus par deux, comme bon nombre de wagons
marchandises Jouef. Ce même lecteur signale que ce wagon pouvait être vendu sans
chargement… Il s’agissait d’un cadeau,
et comme, il y avait deux enfants, deux wagons permettaient d’éviter disputes et
jalousies. Une belle idée de Jean-Pierre Lescure qui pense également que la présence
de sachets de flocage aux couleurs « si naturelles » dans toutes les
boites de décor était une habitude joueffienne.