La Train’In Box étant arrivée à l’école, il était difficile
de la laisser longtemps en attente dans un coin de la classe. L’exploitation
pédagogique et scolaire de ce coffret a priori dédié aux familles a donc très
vite commencé. La première étape a été celle d’une découverte approfondie du
contenu de la grosse boite et a pris la forme d’un inventaire, profitant de la
présence d’un document de vérification présent dans le coffret. Cette séance d’inventaire
a révélé quelques surprises, non sur le coffret (il était complet !) mais
sur le vocabulaire, l’organisation et la perception des différents matériels
par des élèves en découverte totale. Lisez la suite.
Fayçal,
Lucas, Eren, Shaïna et Mathis ont mené cette étape d’inventaire. Hormis Eren,
les autres élèves n’ont pas participé à la construction du réseau précédent
même s’ils ont joué avec. Ils étalent avec beaucoup d’empressement ce contenu nouveau
sur les tables. Stylo en main, Fayçal attaque la lecture de la liste d’inventaire.
C’est déjà une forme d’organisation à mettre en place car les autres élèves se
précipitent souvent sans réfléchir sur tel ou tel matériel ou matériau. Seul
Lucas, plus âgé et posé, prend le temps d’observer ce « fatras » de
cartons, papiers, plastiques et métaux, tout en essayant d’imaginer le schéma
de voie avec les rails disponibles.
Premier
constat : il y a des mots nouveaux et compliqués ! Quelques exemples :
éclisses, aiguillages, conifères. Il y a aussi des appellations amusantes,
comme les « fiches bananes males et femelles » ou étonnantes, comme
le « papier mâché ». Sur le sachet, nous découvrons que nos voisins
anglais, italiens et allemands utilisent le même mot. Curieux !
Deuxième
constat : pour les plus jeunes, la leçon à venir sur la latéralisation s’annonce
ardue. S’il est aisé de comprendre que le petit aiguillage est « gauche »,
qu’en est-il des grands aiguillages en courbe ? Lequel est le « gauche »
et lequel est le « droite » ? Heureusement qu’il y en a un de
chaque.
Troisième
constat : les matériaux utilisés semblent inconnus et j’ai du mal à faire
le parallèle entre les plaques de carton ondulé de l’infrastructure et les
emballages du quotidien (que toute école normalement constituée stocke « au
cas où » !) et entre le carton gris de la voirie et les couvertures
de livres. Quant au papier kraft, il me faut expliquer qu’il n’a rien à voir
avec le collège Krafft*, voisin de l’école !
L’inventaire
étant terminé, nous rangeons le tout. L’étape suivante est dévolue aux adultes :
déplacer le réseau existant pour libérer un peu de place en classe et acheter deux
aiguillages pour anticiper le raccordement des deux réseaux.
· *
Katia et Maurice
Krafft, volcanologues français.