Si comme moi, vous avez
souscrit à tout ou partie de cette collection, vous devez vous poser la
question.
Si comme moi, malgré les
multiples posts sur le forum Loco-Revue, vous n’êtes pas arrivés à motoriser de
manière fiable ces engins conçus comme statiques, vous devez vous poser la
question.
Si comme moi, vous
souhaitez lui trouver une utilisation réaliste sinon historique sur votre
réseau, vous devez vous poser la question.
Et bien, j’ai la réponse, du
moins pour le Bugatti de la collection. A trouver en
lisant la suite…
Cette réponse se trouve
noir sur blanc dans le numéro 28 d’Historail, daté de janvier 2014, ce qui
permet de prouver qu’il ne s’agit pas d’un canular en forme de poisson d’avril.
Cette honorable revue qui assure vous procurer « tout ce que vous voulez
savoir sur l’histoire du rail » raconte une histoire abracadabrante.
Voyageons ensemble sur la ligne Midi qui relie Vias (entre Béziers et Sète) Ã
Lodève. Petite ligne sans grande histoire mais sans grand trafic non plus. Aujourd’hui.
Le trafic d’uranium est tari depuis longtemps, il ne subsiste plus de la ligne
initiale qu’un court tronçon qui dessert une carrière de matériaux volcaniques
et un vélorail touristique.
Mais dans les années 1970,
alors qu’aucun train régulier ne montait plus à Lodève, une association locale s’est mis
dans l’idée de créer dans cette gare un musée des chemins de fer régionaux. Le
premier engin à rejoindre la gare a été un autorail Bugatti (sans moteur),
fleuron du PLM voisin. La mise en Å“uvre du projet s’est éternisée, l’autorail
s’est peu à peu dégradé… Jusqu’au jour où l’autoroute A75 (vous savez, cette autoroute
gratuite qui relie Clermont-Ferrand à Béziers et permet à tous de rejoindre les
plages du littoral méditerranéen) est devenue réalité. Impossible de
bouger l’autorail alors que le temps presse. Il se dit même qu’un cadre de
Bugatti serait venu pour envisager les modalités de rapatriement de l’engin. Le
temps pressait tellement pour l’autoroute La Méridienne que l’autorail est
resté en place, enseveli dans les remblais. Vous y roulez dessus quand vous
passez à Lodève !
Finalement, je pense que je
vais renoncer à mon idée car le « vrai » Bugatti était un
« surralongé » alors que la collection Atlas ne m’a proposé qu’un
« double ». De plus, je n’ai pas envie d’autoroute sur mon réseau. Je
préfère garder mon Bugatti Atlas dans une vitrine…
A partir d’un article paru
dans Historail n°28 sous la plume de Philippe-Enrico Attal, tiré d’un
témoignage de Paul Génelot.