Connaissez-vous
Olargues ? Mais si… L’un des plus beaux villages de France, au pied des
monts du Caroux et de l’Espinouse dans l’Hérault. Car Olargues a eu sa gare
Midi puis SNCF sur le tronçon entre Bédarieux (correspondance avec la ligne des
Causses Béziers-Neussargues) et St Pons de Thomières, de l’hypothétique
« ligne la plus courte » entre Montpellier et Montauban via Paulhan,
Bédarieux, Mazamet… Madame étant originaire d’Olargues, nous avons acheté une
maison qui arrive en fin de rénovation. Un diorama de la gare locale (avec sa
voie du train des châtaignes) serait du meilleur effet et devrait être apprécié
de nos visiteurs… C’était sans compter sur les conseils de Loco-Revue…
Dans Loco-Revue, à
plusieurs reprises, des modélistes aussi inventifs que soucieux d’exactitude
ont expliqué aux lecteurs estomaqués (enfin, c’était mon cas) comment prendre
les mensurations exactes d’un bâtiment ferroviaire avant d’en établir des plans
millimétrés pour finalement construire à partir de carton-bois, de
carton-plume, de profilés et autres textures en relief, la maquette rêvée.
Pourrai-je moi-aussi y arriver ?
Je me suis dirigé vers
ladite gare avec mon appareil photo, mon « 8 mètres à enrouleur », du
papier et des crayons bien affutés. J’ai donc mesuré, estimé et relevé les
différentes côtes du bâtiment sous l’œil goguenard des touristes attablés à la
terrasse de l’hôtel-restaurant-bar Laissac (ailleurs, on dit « le café de
la gare » !). De retour à la maison, je me suis souvenu avoir pris
des photos de la ligne au tout début des années 1980, lors des dernières semaines
d’exploitation « marchandises ». Vous savez, ces
Kodachrome® en cache en carton et développement prépayé…
En visionnant ces diapositives, je me dis que, pour une fois, le recyclage de
la gare et sa rénovation avaient été respectueux de la construction originale.
Avant de découvrir que quelque chose clochait. Observez bien les deux
photos : la halle à marchandises a tout simplement doublé de longueur
depuis la suppression du train ! Ces bâtiments sont habituellement livrés
aux démolisseurs mais ici, il a été rallongé tout en conservant le même style
que les travées originelles...
Et ça, ce n’était pas prévu
par l’article de Loco Revue ! Mes plans ne sont plus bons et je ne sais
plus quoi faire. La version ferroviaire ou la version municipale ? En
attendant, j’ai disposé dans la maison les maquettes Atlas®
des autorails ayant parcouru la ligne, de la Pauline à l’X5500 en passant par
le VH. Cela ne manque déjà pas d’intriguer les visiteurs. Ou de les amuser
puisque c’était le seul domaine familial ayant jusqu’alors échappé à l’invasion
de « mes petits trains » !