Lettre A
A1A A1A : disposition d'essieux d'une machine à deux bogies. Sur chacun d'eux, deux essieux moteur (A) encadrent un essieu porteur (1). Les cheminots appellent ce type d'engins "yaya" dans leur jargon.
Âme : partie centrale du rail.
Annexe-traction : établissement en général de petite taille chargé d'abriter et d'assurer l'entretien courant de machines en relais, ainsi que l'hébergement des équipes de conduite. Dépendant administrativement d'un dépôt, une annexe-traction ne possède pas d'engins titulaires.
Lettre B
Ballast : matelas de sable et de cailloux sur lequel sont posées les traverses.
Boîte d'essieu : Organe dans lequel tourne chaque extrémité de l'essieu du matériel roulant. Les boîtes d'essieux sont à graisse ou à huile (matériel réel ancien) ou à rouleaux (matériel réel moderne) et coulissent en réalité dans les ouvertures des plaques de garde.
Büchli : système de bielles et de secteurs dentés qui permettait à un moteur fixe et solidaire de la caisse d’une locomotive de pouvoir absorber les écarts de la voie ou oscillations du châssis.
BV : Abréviation de bâtiment voyageurs.
Lettre C
Chant : en modélisme, c'est le flanc d'un réseau, la partie verticale qui la ceinture.
Champignon : partie supérieure du rail comprenant la surface de roulement et le guidage de la roue.
Compagnie des chemins de fer de l’Ouest : Compagnie créée en 1855 par la fusion de petites compagnies ferroviaires desservant la Normandie et la Bretagne. En faillite, elle est rachetée en 1909 par le Réseau de l’Etat.
Compoundage : Très prisé dans la marine avant d'être utilisé dans les chemins de fer, ce principe consiste à faire travailler la vapeur d'abord dans des cylindres haute pression (HP, généralement installés entre les longerons du châssis) puis dans des cylindres basse pression (BP, généralement extérieurs au châssis), ce qui permet de mieux utiliser la détente de la vapeur et génère des économies de combustible. La vapeur augmentant de volume en se détendant, les cylindres basse pression sont toujours plus volumineux que les haute pression. Sur certaines locomotives, cylindres HP et cylindres BP sont visibles. C'est le cas des 151 A du PLM par exemple.
Coulisse : on nomme ainsi la partie cachée d'un réseau, qui sert souvent au garage des trains. Elle peut être située latéralement, derrière ou sous celle-ci.
Coussinet : pièce en fonte fixée sur la traverse, qui emprisonne le rail double champignon ou dissymétrique. Le rail est alors calé par un coin en bois ou une pièce métallique faisant office de ressort.
Créosote : produit dérivé du pétrole utilisé pour protéger les traverses en bois et augmenter leur durée de vie. Le traitement se fait en étuve.
Cul jaune : En jargon de métier, wagon du parc de service ne pouvant quitter son établissement (dépôt, gare...). Il est appelé ainsi car ses dossiers sont peints en jaunes.
Lettre D
Diviseur scénique : c'est un artifice de mise en scène qui sépare visuellement plusieurs scènes. Ce peut être un panneau vertical peint, mais aussi une colline, un bosquet d'arbres...
Dry-brushing : technique de patine consistant à appliquer une peinture claire presque sèche par brossage des reliefs, qu'elle contribue ainsi à souligner.
Lettre E
Éclisse : les éclisses sont deux armatures en métal qui relient, grâce à des boulons, les extrémités des rails et assurent ainsi la continuité de la voie. Elles permettent aussi la dilatation du rail.
EP : Acronyme de "Embranchement Particulier". Ensemble des installations ferroviaires permettant de desservir une entreprise à partir du réseau ferré national. En général, une partie de l’EP appartient à l’entreprise.
Lettre F
Fret : depuis le 1 janvier 1999, différentes activités de la SNCF sont séparées. L'activité Fret dispose d'engins moteur spécifiques. Leur numérotation commence par l'indice 4 (ex : 4-26000, 4-67300...)
Frette : lorsqu’une traverse présente des risques d’éclatement, pour renforcer sa solidité, on peut utiliser une frette, une armature métallique. On peut également se servir d’un S en fer méplat de 20/1 que l’on entre en force dans l'ame de la traverse par martèlement.
Fosse de visite : évidement pratiqué entre les rails et permettant aux agents de passer, par le biais d'un escalier, sous les engins pour en contrôler les organes. Les fosses de visites sont placées dans les remises, rotondes, sur des voies de dépôts, et parfois dans des gares.
Lettre G
Garde-frein : agent installé dans une guérite sur un wagon et chargé de serrer ou desserrer le frein à vis du wagon en fonction des coups de sifflet du mécanicien.
Lettre H
Haut-le-pied : désigne le train constitué par une machine ou un groupe de deux machines pouvant, dans les cas prévus par les règlements, remorquer un ou deux véhicules.
Lettre I
ITE : Acronyme de "Installation Terminale Embranchée". Elle comprend l’Embranchement Particulier et les équipements de l’entreprise desservie par cet embranchement (silo, entrepôts…)
Lettre L
Lanterne : sorte d’écrou allongé à pas inverse permettant de régler les barres de timonerie des engins équipés. De nos jours, sur les locomotives modernes, ce réglage est automatique.
Lettre M
Mandoline : pièce en métal moulé maintenant l’écartement entre le cœur et le contre rail d’une aiguille réelle.
Lettre O
OCEM : Office Centrale d’Etude du Matériel créé en 1919 dans le but d’unifier le matériel roulant.
Lettre P
Patin : partie inférieure d’un rail Vignole.
PO : Compagnie Paris-Orléans. Compagnie fondée en 1843 et exploitant au terme de son développement la majeure partie de la région sud-ouest de la France. Le PO fusionne avec cinq autres compagnies pour former le SNCF le 1 janvier 1938.
Lettre R
Rampe : En chemin de fer, on ne parle pas de côtes, mais de rampes, dont la déclivité est définie en réalité par une valeur pour mille (ex : 30/mille).
RA : Voir "régime accéléré".
Rail Vignole : (du nom de l’ingénieur britannique qui le mit au point) Rail grossièrement en forme de T inversé. Il repose sur son support par sa partie la plus large (le patin).
Rail dissymétrique : évolution du rail double champignon qui ne permet plus d’utiliser le champignon inférieur comme chemin de roulement mais qui est plus robuste.
Rail double-champignon : rail grossièrement en forme de 8 allongé. Il comporte deux champignons reliés par une âme. Il était prévu pour que les deux champignons soient utilisés réduisant ainsi les coûts dus à l’usure du rail.
Régime Accéléré : Le régime d'acheminement à deux vitesses est apparu après la deuxième guerre mondiale à la SNCF, et a remplacé les anciennes Petite et Grande Vitesse. Les deux régimes utilisent des plans de transports séparés et des triages séparés. Le "Régime accéléré" (ou RA) est un tarif de transport des marchandises qui remplace la Grande Vitesse. Il est réservé aux denrées périssables et aux colis de messagerie. Coûteux, c’est un transport rapide.
Régime Ordinaire : Le régime d'acheminement à deux vitesses est apparu après la deuxième guerre mondiale à la SNCF, et a remplacé les anciennes Petite et Grande Vitesse. Les deux régimes utilisent des plans de transports séparés et des triages séparés. Le "Régime Ordinaire" (ou RO) est un tarif de transport des marchandises qui remplace après la guerre la Petite Vitesse. Il s’applique à toutes les marchandises. Relativement peu coûteux, c’est un transport lent.
Relief négatif : si l'on considère que la voie est au niveau 0, le relief négatif désigne le décor situé sous ce niveau : dépressions du terrain, fossés, lits de cours d'eau...
Remise : Edifice recouvrant une ou plusieurs voies parallèles servant à abriter le matériel roulant (machines à vapeur, voitures voyageurs, autorails...), pour garage ou entretien.
Remonte : mise à quai de voitures voyageurs nettoyées et préparées dans des chantiers situés en général à quelques kilomètres de la gare.
Réseau évolutif : réseau conçu pour recevoir une extension, devenant ainsi l'une des pièces d'un projet plus ambitieux pas nécessairement planifié dès le départ.
Rhéostat : organe qui fait varier le courant circulant dans le moteur.
RO : Voir "régime ordinaire".
Rotonde : Edifice recouvrant plusieurs voies (de deux à plusieurs dizaines) rayonnant autour d'une plaque ou d'un pont tournant, et servant au remisage ou abritant les opérations d'entretien du matériel moteur.
Lettre S
SVM : (Signalisation Voie Mécanique) ; boitiers de raccordements de câbles reliés d’une part à la voie et d’autre part à la fonction finale (relais, armoire, capteurs etc…).
Selle : pièce métallique posée sur une traverse et sur laquelle repose le rail Vignole.
Lettre T
TIA : Traitement Intégral Armand, traitement chimique de l'eau développé à partir de 1942 et visant à réduire la formation de tartre et donc à améliorer la longévité des chaudières des machines à vapeur.
TIV : (Tableau Indicateur de Vitesse) ; généralement lumineux, quand il est présenté, il indique la vitesse à laquelle une zone doit être franchie, par exemple une aiguille en position déviée, une courbe particulière…
Traverse : support transversal sur lequel repose les rails. Les traverses peuvent être en bois, en métal ou en béton.
Traverse de tamponnement : Partie basse de chaque extrémité du matériel roulant, sur laquelle sont montés les tampons, les attelages, les conduites de frein...
Triple valve : élément de frein du système Westinghouse qui régule la pression au serrage, au desserrage ou la maintient constante. Elle est maintenant remplacée par le distributeur.
Lettre U
UM : abréviation de Unité Multiple. Elle désigne un groupe de machines disposant d'équipements permettant la conduite par un seul agent.
Lettre V
VFLI : Acronyme de "Voies Ferrées Locales et Industrielles", filiale de la SNCF créée en 1998 pour exploiter des ITE, tracter des trains et entretenir du matériel roulant.
Vignole : Nom de l'ingénieur qui mit au point le rail qui porte son nom (voir aussi Rail Vignole).
Voie de débord : voie établie dans une cour de marchandises à l’écart des voies principales pour le chargement et le déchargement des wagons.
Lettre Z
Zeeschuim : "écume de mer", en français. Plante d'ornement à ramifications d'origine scandinave utilisée après séchage pour la reproduction d'arbres en modélisme.
3 commentaires:
ITE c'est aussi (et d'abord) l'appellation des circuits de voie à Impulsion de Tension Elevée, principalement utilisé en gare.
Contrairement à un usage fréquent en français, Buchli ne prend pas de tréma (umlaut) sur le u en allemand.
SVM. Je n'avais jamais vu d'explication concernant la signification de ce sigle, ni des autres boitiers STM, SDC etc...
Signalisation, voie pourquoi pas, mais mécanique ?
Alors on ressort la doc professionnelle, et dans un mémento de l'agent SES (VB Nord), je trouve une planche "Boite à la voie à usage multiple type SVM".
V pour voie et M pour multiple, semble logique !
Pour le S, le choix entre subdivision, sectionnement et signalisation. Signalisation semble le plus pertinent à la vue des autres planches, s'agissant effectivement d'un boitier utilisé en signalisation électrique et non en signalisation mécanique (SM).
J'ai scanné la planche, mais comment la poster ici ?
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